"Doit-on" vraiment poser la question ? Le guide de survie du téléspectateur face à l'interrogation journalistique
Dans le monde merveilleux du journalisme télévisuel, où chaque mot est pesé, chaque image est pensée, et chaque transition est orchestrée, une expression en particulier règne en maître incontesté : "doit-on" ou son cousin germain, "faut-il". On ne le remarque peut-être pas au début, mais une fois qu'on a l'oreille affûtée, il est partout ce "doit-on", à l'affût pour lancer n'importe quel sujet, du plus léger au plus grave." Doit-on interdire la raclette en été ?", lance la présentatrice, l'air grave, avant de nous proposer un reportage de 2 minutes sur une dame qui a osé servir ce plat d'hiver en plein mois de juillet. La question, bien sûr, est d'une pertinence capitale. La réponse, on la devine : non, on ne doit pas. Mais la simple possibilité qu'on puisse le faire a justifié un sujet. C'est ça la magie du "doit-on". Il transforme une banalité en un débat philosophique de haut vol. Son utilisation est si répandue qu'on pourrait presque en faire un guide d'analyse.
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