Les Vietnamiens du CAFI de Sainte-Livrade-sur-Lot : des gens bien intégrés
Introduction
Au cœur du Lot-et-Garonne, la petite ville de Sainte-Livrade-sur-Lot abrite un lieu chargé d’histoire : le CAFI, Centre d’Accueil des Français d’Indochine. Créé en 1956, il a accueilli des centaines de familles venues du Vietnam, du Laos et du Cambodge après la fin de la guerre d’Indochine. Ce camp, souvent oublié des livres d’histoire, est pourtant le symbole d’une intégration réussie et d’une mémoire vivante.
Une arrivée dans l’incertitude
Lorsque les premiers rapatriés posent le pied à Sainte-Livrade, c’est le choc. On leur attribue de vieux baraquements militaires, dans un camp isolé du reste de la ville. Les conditions de vie sont précaires : pas de confort, peu de travail, et une certaine indifférence de la société française de l’époque. Mais ces familles, marquées par l’exil, vont s’organiser, créer des jardins, des lieux de prière, des fêtes, et surtout transmettre à leurs enfants la force de la persévérance.
De l’exil à l’intégration
Les enfants nés au CAFI vont peu à peu s’intégrer dans la vie locale. Grâce à l’école, au travail et à la volonté de leurs parents, ils deviennent enseignants, infirmiers, artisans, commerçants, ou encore élus. Ils portent avec fierté une double culture : française par l’éducation, vietnamienne par le cœur et la mémoire. Leurs parcours témoignent d’une intégration discrète mais exemplaire, bâtie sur la dignité, la solidarité et le respect mutuel.
Un lieu de mémoire et d’avenir
Aujourd’hui, le CAFI est bien plus qu’un souvenir. Le site a été en partie rénové, et des associations veillent à préserver la mémoire de ses habitants. Des expositions, des documentaires et des visites guidées rappellent cette page méconnue de l’histoire coloniale française. Ce lieu symbolise la résilience de ceux qui ont su transformer un camp d’accueil en véritable foyer, puis en espace de transmission culturelle.
Conclusion
L’histoire des Vietnamiens du CAFI de Sainte-Livrade-sur-Lot n’est pas seulement celle d’un exil, mais aussi celle d’une réussite collective. Ces hommes et ces femmes ont su surmonter l’oubli, la précarité et la distance pour bâtir des vies pleines de sens, tout en enrichissant la société française. Aujourd’hui, leurs enfants et petits-enfants continuent d’incarner ce pont entre deux cultures, preuve vivante que l’intégration est possible quand elle s’appuie sur la mémoire, la fierté et la solidarité.
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